mardi 16 juin 2020

Anna Karénine - Léon Tolstoï

Cher lecteur,


     Et si on parlait littérature russe. Depuis le temps que je voulais me lancer dans la littérature classique russe, je l'ai enfin fait. Alors c'est peut-être cliché mais j'ai commencé avec Anna Karénine de Léon Tolstoï car c'est histoire qui m'attirait le plus dans les grands classiques de cette littérature. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue. Ce livre m’a beaucoup fait réfléchir. C’est une lettre assez compliquée à écrire. 

    Anna Karénine en livre de poche (édition Pocket) fait un peu plus de 900 pages. C'est un pavé, ce qui peut faire peur, mais c'est une super histoire bien écrite. On a une histoire d'amour (belle, passionnelle, destructrice). On a aussi une belle, honnête, et réaliste description de la société russe du XIXe. Surtout une description de la haute société, de la société de Moscou et Saint Petersbourg et les différences entre ces deux grandes villes au début. Mais ça devient principalement une comparaison, et une description de la vie rurale comparée à la vie citadine. La tradition d'un coté contre la nouveauté de l'autre. Des idéaux et cultures différentes. On y aperçois aussi les débuts du communisme. Il y a une distinction nette entre la campagne et la ville. Il est aussi question de la notion de propriété et des terres agricoles, rurales. C’était vraiment très bien amener et très intéressant à lire, car Anna Karénine n’est pas qu’une histoire d’amour. 

« Tous les bonheurs se ressemblent, mais chaque infortune a sa physionomie particulière. »


     Quand j'ai commencé ce livre j’avais des idées pleins la tête en me disant que j'allais l'adorer pour pleins de raisons diverses. Au final j'ai beaucoup apprécié ce livre mais pas pour les raisons que je pensais.

    Je m'attendais à adorer le personnage d'Anna Karénine, mais honnêtement je ne l'apprécie pas plus que cela. Je ne peux pas dire que je la déteste parce ce n'est pas le cas. Je l'appréciais bien au début, mais plus sa relation avec Wronski avançait plus je perdais de l'estime pour elle et je crois que j'ai fini par ne plus l'apprécié du tout au moment où elle avoue tout à son mari. Lors de cette scène au début on se dit " chouette, elle est courageuse et elle va revendiquer sa liberté et son indépendance", mais ce n'est pas une scène comme ça. Elle est tellement aigris contre son mari et je trouve qu'elle le traite trop injustement depuis le début. Et en y repensant bien je pense que si cette scène de l'aveu m'a aussi déçu c'est parce qu'elle n'est pas aussi grandiose et pleine de courage que dans d'autre livre comme La Princesse de Clèves dans lequel j'ai adoré la scène où la Princesse de Clèves avoue à son mari en aimer un autre, (c'est même peut-être ma scène préféré dans ce roman).

    Le personnage continue de décliner tout le long du roman. La mesquinerie et la méchanceté du personnage ne fait que croître reprochant à tout le monde son malheur, et oubliant de se remettre elle et ses actions en question. Je n'ai rien contre le fait de se rebeller contre la société et l'oppression, ce battre pour l'Amour et faire en sorte d'être libre. Mais honnêtement presque tout au long du roman Anna m'est apparue comme un personnage égocentrique, qui ne voulait uniquement satisfaire que ses besoins et ses envies se moquant des autres et si un malheur lui arrivait alors c'était tout le temps de la faute de quelqu'un d'autre. Et cette façon de juger les personnes selon s'ils agissent en accord avec ses envies, ne me plaît pas. Elle reproche aux gens qui l'entour de ne pas atteindre ses attendes mais elle ne leur dit pas ce qu'elle attend d'eux, du coup elle est déçu, triste et reproche cela à la personne sans se remettre en question. En tout cas c'est comme ça que j'ai perçu les choses. 

« Ne pouvant plus retrouver l’oubli dans le sommeil, du moins jusqu’à la nuit suivante, il fallait s’étourdir dans le rêve de la vie. »


    De plus sa relation avec Wronski, je ne la trouve pas si belle que ça. Il y avait au début une sorte d'équilibre, ils s'aimaient et semblaient avoir une relation où ils se parlaient contrairement à ce que semblait être le mariage d'Anna avec Alexis Alexandrovitch. Dans ce mariage Anna avait plutôt un rôle passive, elle obéissait et agissait de façon à faire plaisir à son mari, à ne pas l'embarrasser et toujours agir en fonction de ce que la société attendais d'elle, même si ce n'était pas vraiment ce qu'elle souhaitait. Même si je dois dire qu'elle n'avait pas l'air trop malheureuse, certes elle n'aimait pas son mari mais elle semblait aimer sa position sociale et apprécier toute ces activités et privilèges qui allaient avec. Avec Wronski, elle a trouvé l'amour, c'est vrai, et elle s'est rebellée contre les convenances pour trouver la liberté. À partir de là, elle a exprimé à quelques moments des idées nouvelles et contraires aux moeurs de la société russe de l'époque, des idées féministes. Des idées de liberté pour la femme. Mais plus leur relation se développait plus Anna déclinait. Elle s'est lancée dans cette relation lui sacrifiant tout ce qui comptait pour elle, ne réalisant pas ce qu'elle perdait. 

    J'avais l'impression de faire face à quelqu'un qui faisait des caprices, elle prenait des décisions comme si elle comprenait ce qu'elle faisait disant qu'elle assumait ces choix, mais les regrettant plus tard et reprochant ces choix à quelqu'un d’autre. Elle n’assumait jamais ses choix. Quand elle décide de vivre pleinement sa relation avec Wronski, elle sait que cela veut dire qu'elle va perdre sa position dans la société car ce n'est pas convenable pour un femme mariée dans sa position de faire ce qu'elle a fait. Les bals, le théâtre, l'opéra, c'est mal vu pour elle de s'y rendre et encore plus d'y aller avec Wronski, et pourtant elle veut continuer de paraître dans le monde et elle le fait. Cela je ne lui reproche pas, en revanche quand la société se retourne contre elle et qu'elle reproche cela à Wronski, alors là oui j'ai beaucoup de mal à avoir de la compassion pour elle. 
    Certains d'entre vous voient peut-être de quelle scène je parle, dans la cinquième partie du deuxième volume. Quand elle se rend à l'opéra, cette action m'apparait comme un caprice et pas comme un acte de défiance contre la société, un acte de rébellion pour la liberté de la femme et pour l’Amour. 
    Si elle se rendait à l’opéra parce qu’elle avait envie en se disant que c’était aussi un moyen de revendiquait ses choix et de défier la société leur montrant qu’elle a autant le droit qu’eux de profiter des divertissements de la société. 
    Mais là elle se rend à l’opéra par caprice, se disant qu’elle serait accepté comme avant. alors que Wronski a tenté de l’avertir. Il me semblait juste protecteur, sachant très bien que la société présente à l’opéra se retournera contre Anna. Il voulait lui éviter plus de peine qu’elle ressentait déjà. Il n’a pas voulu lui empêcher d’aller à l’opéra, il voulait juste qu’elle n’y aille pas ce jour là car c’est le jour où tous les gens de la Haute Société s’y rend, du coup il savait qu’Anna ne pourrait pas profiter de ce moment comme elle le voulait. C’était prévenant de sa part. Mais Anna ne l’a pas perçu comme ça, elle a plutôt vu une interdiction à son caprice d’aller à l’opéra. Elle a eu une altercation avec une dame de la société, et elle le reproche à Wronski. 
Certes elle devrait pouvoir aller à l’opéra quand elle voudrait, sans que la société s’en prenne à elle. Mais elle ne devrait pas se rendre à l’opéra juste parce qu’elle est jalouse de Wronski et qu’elle lui reproche de pouvoir paraître dans la société sans que ce soit mal vu contrairement à elle, et c’est injuste mais elle ne devrait pas le reprocher aussi amèrement à Wronski.

« une voix différente parlait dans son âme, lui murmurait qu’il ne fallait pas être esclave de son passé, qu’on faisait de soi ce qu’on voulait. »


    Ce qui me désole c'est qu'à beaucoup de moment j'ai eu l'impression qu'elle aurait pu faire les choses mieux. Que ses choix et ses actions auraient eu beaucoup plus d'impact si elle avait fait les choses différent, si elle avait agi non pas par caprice mais parce qu'elle se battait pour quelque chose. Surtout que c’est principalement de sa faute si sa situation est aussi précaire. Si elle avait divorcer alors sa sortie à l’opéra serait sûrement passer autrement, la haute société ne l’aurait peut-être pas accepté parmi eux mais ils ne l’aurait peut-être pas attaqué comme ils l’ont fait. 

    Et son choix de refuser de divorcer, c'est bizarre et étrange. 
D’abord Alexis Karénine refuse le divorce, et il veut qu’Anna arrête sa relation avec Wronski. Surtout il veut qu’Anna agisse comme si de rein n’était. Ce qui n’était pas forcément la meilleure décision, mais il venait d’apprendre que sa femme le trompait. Il ne savait jusqu’où tout cela allait. Alors il se raccroche à se qu’il connait, c’est-à-dire à dire à sa position et à ce qu’il a appris. 
Puis il change d’avis. Il est prêt à divorcer. Cependant, bien que Karénine est déterminé à demander le divorce, il apprend que sa femme est mourante. Anna lui demande de venir à son chevet pour se faire pardonner, il concède à sa demande. Les plans du divorce semble alors suspendu. Pendant le trajet pour se rendre au chevet de sa femme il vient a espérer qu’elle meurt, pensant simplement que cela simplifierai cette histoire d’adultère, de divorce et de garde. Mais Anna ne meurt pas, Karénine accorde son pardon à Anna et Wronski, et reste aux côtés de sa femme. Il annule les plans de divorce. Anna et Wronski semble un peu brouillé, Anna est perdu ne sait pas quoi faire. Elle en veut à son mari. Elle lui reproche un peu plus chaque jour la situation dans laquelle elle se trouve. Karénine est prêt à faire ce qu’elle voudra, si elle veut divorcer alors il le fera. Mais Anna lui reproche sa bonté, sa générosité. C’est le frère de cette dernière qui semble venir à leur secours en parlant des plans de divorce avec Karénine. Ce dernier accepte alors de divorcer. Anna se réconcilie avec Wronski. Et au lieu d’accepter le divorce, elle part à l’étranger avec Wronski. 

« ils s’aimaient malgré la différence de leurs caractères et de leurs goûts, comme s’aiment des amis qui se sont liés dans leur première jeunesse. » 


    Je ne comprends pas qu'Anna ait refusé le divorce et laisse la garde de son fils à son mari. Je comprends qu'elle n'a pas le choix pour la garde de son fils. Mais elle préfère partir vivre à l’étranger avec Wronski et leur fille, puis rentre en Russie, sans qu’elle ait divorcé. Wronski aurait préféré qu’elle divorce pour pouvoir l’épouser. Certes cela aurait été très mal vu par la société et la religion qu’Anna se remarie, mais cela aurait donner une validité à son couple avec Wronski, et à leur famille. Et de par la position d’Alexis Wronski dans la société elle aurait pu tenter de retrouver une place dans la société bourgeoise russe, et faire amande honorable. 

    Et pour en revenir à Serge, son fils, quelque chose me dit que si elle avait accepté de divorcer alors elle aurait peut-être pu continuer à voir son fils, au moins de temps en temps ou à de grandes occasions comme le jour de l'anniversaire de ce dernier. Son mari lui avait pardonner ses actions, et était prêt a divorcer, à faire les choses biens pour eux, à faire en sorte qu'ils trouvent tous les deux leur compte. 
Alors c'est vrai qu'il n'aurait pas laisser la garde de Serge à Anna même si la société lui permettait cela, mais je suis sûre qu'il l'aurait laissé voir son fils car après lui avoir pardonner, Karénine voulait lui causer le moins de peine possible. Mais son mépris pour son mari était tel qu'elle n'a pas voulu voir, n'a jamais voulu voir les sentiments de son mari et le trouvait lui méchant et mesquin alors que c'est elle qui l'était. 

« Le sport a, selon moi, un sens profond, et comme toujours nous n’en prenons que le côté superficiel. » 


    Anna a causé sa propre perte. Ce moment où elle refuse le divorce cause sa perte. Jusque là, elle était en déclin, mais il y avait encore de l'espoir. Mais quand elle refuse le mariage, elle s'enferme dans une spirale, elle devient plus mesquine, méchante et égocentrique. Elle anéanti toutes possibilités et tentatives de retour à la société. Cette société à laquelle elle veut appartenir, malgré tout. Elle condamne avec elle les personnes qu'elle aimait. Si elle leur avait donné une légitimité (grâce au divorce) alors il y a beaucoup de choses qui aurait pu être différent et il y aurait eu de l'espoir, au lieu d'une condamnation. Wronski ne serait pas retourner contre elle et elle ne serait pas morte. 
Et la façon dont elle traite sa propre fille. J’ai vraiment l’impression qu’elle l’a délaissé, pour se concentré plus sur elle-même que sur sa nouvelle famille. 

    Bien honnêtement, le seul détails qui me fait apprécie Anna c'est qu'elle ait osée enfreindre les règles et moeurs de la société pour vivre comme elle l'entendait, comme elle en avait envie. 

    Je ne peux pas condamner le personnage d’Anna. Comment en vouloir à cette femme qui a tout sacrifié par amour, et qui a osé aller à l’encontre des moeurs de son époque et de la société pour être libre. Libre d’aimer et de faire ce qu’elle veut. Elle a voulu être une femme libre et je l’aimerais toujours pour ça. Et c’est bien pour ça que je ne peux pas la détester, que je ne peux pas la condamner. Sa fin m’a énormément attrister, alors même que je savais ce qui allais se passer. Ça m’a énormément touché. Et ce pauvre Wronski aussi. Je n’ai pas pu totalement pardonner à Anna, mais ça m’a permis de relativiser sur le personnage. Son monologue de fin, c’est ce qui m’a le plus touché et de comprendre un peu le personnage. 

    Pour ce qui est de son mari, Alexis Alexandrovitch Karénine, je l'aime beaucoup. J’ai eu beaucoup de compassion pour lui. C’est peut être le deuxième personnage que j'aime dans ce roman après Lévine. Ce personnage n'est absolument pas parfait, mais personne le l'est donc il est pardonné. Il apparait comme froid et distant mais au fur et à mesure qu'on apprend à le connaître on se rend compte de la générosité et de l'attachement de se personnage. Je l'apprécie énormément. Et certes sa relation avec Anna au début n'était pas idéal, ce n'était pas un mariage d'amour et ils ont une grande différence d'âge. Ils étaient tous les deux préoccupés par leur responsabilités et statut sociale. Mais il n'était pas non plus un mauvais mari, je pense qu'il y avait surtout un problème générationnel et d’incompatibilité de caractères. La seul chose que je pourrais vraiment reprocher à se personnage, ce serait de s'être vraiment mal comporter avec son fils dans les débuts, le rejetant car il le comparait trop à sa mère. Ça m'a brisé le coeur d'apprendre la raison pour laquelle il se tenait éloigner de son fils. Comment en vouloir à cet homme qui ne voyait son fils comme étant uniquement l'enfant d'Anna et en voyant en lui tout les travers de cette dernière. C'est vrai qu'il n'aurait pas du projeter sa rancoeur contre Anna sur son fils, Serge, mais il a su se faire pardonner. Il y a un moment où il commence à s'occuper de son fils, quand Anna est malade. En passant un peu de temps avec son fils loin d'Anna, il a appris en un rien de temps à aimer son fils et à le voir comme son fils et plus comme étant uniquement l'enfant d'Anna. C'est un personne qui m'a beaucoup touché. 

« Je crois que s’il y a autant d’opinions que de têtes, il y a aussi autant de façons d’aimer qu’il y a de coeurs.»

 

    Je crois bien que mon personnage préféré a été Constantine Lévine. J'ai dévoré tout les passages le concernant. Il m'a beaucoup plus, du début jusqu’à la fin. Je n’ai pas forcément toujours été d’accord avec lui et ses idées, mais ça n’a jamais changé ce que je ressentais pour lui. Il est le personnage qui préfère la campagne à la ville. Et c'est lors de ces passages, qu'il y a eu d'intéressantes conversations sur la campagne, la ville et la propriété. Et aussi de belle réflexion sur l'amour, et la vie. 

    Pour ce qui est d'Alexis Wronskis, je l'appréciais bien au début mais très vite j'ai été indifférente à ce personnage. Je ne pense pas avoir grand chose à dire sur ce personnage étant donné que je ne pense pas grand chose de lui. Je comprends qu'il puisse plaire, mais honnêtement j'ai dû mal à voir pourquoi.

    J’adore ce roman pour la peinture et la critique de la société que l’auteur fait. Malgré les déceptions liés en particulier au personnage éponyme et principale, j’ai adoré ce livre et il y a plein d’autres personnages aux quelles s’attacher. Et c'est une histoire très intéressante. 
Voilà trois dernières citations pour le plaisir : 

« en aimant on est toujours heureux parce que notre bonheur  est en nous-mêmes. »


« lorsqu’on aime ainsi une personne, on l’aime telle qu’elle est, et non telle qu’on la voudrait. »


« nous sommes tous voués à la souffrance, et ne cherchons que le moyen de nous le dissimuler.»



Bonne lecture ! 

Maeva



lundi 8 juin 2020

Acquisition d'une liseuse

Cher lecteur,

Je te retrouve aujourd'hui pour parler de liseuse et de livres numériques. Pendant le confinement je réfléchissais à mes habitudes de lectures. Lors de ces réflexions j'ai pensé aux liseuses et à ce qu'elles pourraient m'apporter. Après avoir fait une liste de pour et de contre, j'ai finalement acheté une liseuse.

Alors pourquoi ai-je achète une liseuses ?

J'ai refusé, catégoriquement, pendant plusieurs années d'avoir une liseuse. Mais je me suis rendu compte que je pourrai lire plus avec une liseuse. Je pourrais lire au petit-déjeuner ou lors d'autres repas. J'ai du mal à lire tout en mangeant : j'ai toujours peur de salir mon livre et puis c'est assez compliqué de faire tenir le live ou de tourner les pages en même temps. Mais avec la liseuse c'est devenu beaucoup plus facile. Je voulais pouvoir lire en toutes circonstances. Grâce à la liseuse je peux aussi lire en déplacement. Je peux transporter plusieurs livres sans que ça prenne de la place, et je peux lire dans les transports, en voiture n'importe où sans que ce soit encombrant ou embêtant comme avant. Non pas que le livre physique m'empêche de lire en voiture ou dans les transports, loin de là. 

Je lis dans les transports et en voiture depuis des années, ce qui est moins facile c'est d'annoter mes livres dans ces conditions. Mais la liseuse comble ces difficultés, pas besoin de stylo ou de surligneur. Je peux écrire sans craindre que le mouvement du véhicules m'empêche d'annoter mon livre. 

Ce qui m'a aussi convaincu d'acquérir une liseuse c'est l'envie de lire plus en anglais et en allemand. Je me suis rendu compte que je lisais plus vite en anglais quand le livre était numérique, simplement parce que je ne voyais pas le nombre de pages qui me restait à lire. Finis les réflexions du genre "je ne finirais jamais ce livre", "mon niveau d'anglais ne s'améliora jamais, je suis trop nul",  "si j'avance à cette vitesse jamais je le finirais" etc etc. Et puis j'aimerais me remettre à l'allemand et commencer à lire des livres en allemand, et je sais que je me bloquerais moins si je lis sur liseuse, surtout que le dictionnaire intégrer m'aidera probablement. 

De plus je voudrais lire plus de Fantasy car c'est un genre que j'apprécie mais qui m'effraie un peu car les romans sont souvent des pavés, des pavés assez effrayant. Quand je vois le pavé j'ai l'impression que jamais je ne le finirai. Or avec la liseuse je ne vois pas où j'en suis dans le livre et donc je ne vois pas le nombre de pages qui me reste. Quand je dis que je ne vois pas le nombre de pages, je parle pas de chiffre mais des pages physiques, l'ensemble qu'ils forment. Le nombre de pages ne m'effraie pas trop c'est l'ensemble que ça forme physiquement qui m'effraie. Avec la liseuse je n'ai plus ce problème. Je peux lire de la Fantasy sans plus en avoir peur. Et plus tard j'aimerais lire de la philosophie aussi sur ma liseuse. 

Si j'ai aussi acheté une liseuse c'est que je voulais éviter de lire sur mon téléphone, principalement parce que c'est assez distrayant de lire sur mon téléphone. À la moindre notification ou recherche internet (à cause d'un mot ou autre) je fini par me perdre dans mon téléphone, et je ne lis plus. Avec la liseuse je peux laisser mon téléphone de côté et me concentrer uniquement sur ma lecture. 


Donc pour résumer j'ai acquis une liseuse pour :

  1.  Lire plus en toutes circonstances
  2.  Emporter plus de livres avec moi partout
  3. Annoter mes livres plus facilement et partout (en voiture, dans les transports, en marchant ... )
  4. Lire en VO (anglais et allemand) plus souvent 
  5. Lire des pavés (notamment de la Fantasy) sans crainte 
  6. Être moins sur mon téléphone


Maintenant je suis l'heureuse propriétaire d'une liseuse dont je suis complément dingue ! Je vous ferai un article sur ma liseuse. J'espère que cette article vous aidera. En tout cas, moi qui me refusais totalement à avoir une liseuse, je suis bien contente aujourd'hui d'en avoir une.


Bonne lecture ! 

Maeva

lundi 11 mai 2020

Risibles Amours - Milan Kundera

Cher lecteur,


        C'est avec beaucoup de regrets que je vous écris cette article. J'étais tellement enthousiaste et excitée de pouvoir lire un autre livre de Milan Kundera. Malheureusement il ne m'a pas autant plût que ce que j'espérais.

« Il y a des choses que je connais à fond, dont j’ai compris le sens, et que j’aime. Je ne plaisante pas avec ces choses-là. Mentir là-dessus, ce serai m’abaissait moi-même, et je ne le peux pas, n’exige pas ça de moi, je ne le ferai pas.»

      Risibles Amours est un recueil de nouvelles. Et comme le titre l'indique, elles ont toutes pour thème principale l'amour, sauf que toutes les relations amoureuses ont quelques choses de ridicule, désastreuse. Les histoires étaient bien, mais il me manquait quelque chose pour vraiment entrée dans les nouvelles. Parce que c'est ce qui m'a principalement déplut, c'est les histoires. Je savais que je n'allais pas tombé sur de belles et/ou grandes histoires d'amour. Mais pour ce genre d'histoire et de personnages je pense qu'il me faut, peut-être, des nouvelles un peu plus longue pour vraiment entrer dans la tête des personnages et l'histoire.


«  Il y a des moments dans la vie où il faut battre en retraite. Où il faut abandonner les positions les moins importantes pour sauvegarder les positions vitales. Or, l’ultime position me semblait être mon amour. Oui, en ces jours mouvementés, je commençais soudain à comprendre que j’aimais ma couturière, que je l’aimais vraiment.»

     Néanmoins, j'aime toujours le style de Kundera. Sa plume me plaît vraiment, et elle est si facile à lire. C'est fluide, et percutant. Et ce mélange littérature et philosophie est toujours présent, peut-être un peu atténué comparé à L'insoutenable légèreté de l'être, mais néanmoins présent.


« Chez nous donc, nous n’étions pas chez nous. Nous nous faisions l’effet d’intrus qui se sont introduits dans un territoire étranger et risquent à tout moment d’être assaillis»

    Il faudrait que je relisais ces nouvelles dans quelques années. Avec le recule et le temps j'espère pouvoir apprécié ce livre. On ne peut malheureusement pas aimé tous les livres. Il va rejoindre Aurélien d'Aragon dans ma pile de livre à relire dans quelques années en espérant apprécié un peu plus l'histoire.

Et le mot de la fin : 

«  Nous traversons le présent les yeux bandés. Tout au plus pouvons-nous pressentir et deviner ce que nous sommes en train de vivre. Plus tard seulement, quand est dénoué le bandeau et que nous examinons le passé, nous nous rendons compte de ce que nous avons vécu et nous en comprenons le sens. »

(Une citation qui s'accorde très bien avec le contexte actuel, je trouve) 




Bonne lecture ! 


Maeva

lundi 4 mai 2020

Le Loup des Steppes - Hermann Hesse

Cher lecteur,

         Aujourd'hui si je pouvais écrire à Hermann Hesse je le remercierais, car lire Le Loup des Steppes c'était comme revivre un rêve dont on avait oublier les détails. C'était comme si j'avais cette histoire en moi depuis des années sans avoir les mots pour l'écrire, et qu'un inconnu des années avant moi à réussit à mettre des mots sur ce que moi je n'arrive pas à exprimer. Et même si j'y arrivais les mots d'Hermann Hesse sont bien meilleurs. Je me suis vraiment identifiée à votre histoire. Ce qui m'a le plus plût c'est la théorie des milles âmes qu'il développe. Je l'ai lu il y a presque deux ans et pourtant j'ai l'impression que c'était hier que je découvrais la plume d'Hermann Hesse, j'ai encore l'impression d'être sous l'effet des mots qu'il a écrit.

  « Chacun a une destinée particulière qui n'est jamais facile à assumer. »
  
« Il avait une conscience si aiguë de la solitude, du flottement, du déracinement de son existence »



            Le Loup des Steppes c'est l'histoire d'Harry Haller, un intellectuel qui vit dans la solitude mais qui est divisée par son envie de liens sociale. Sa part de solitude il l'appel "le loup des Steppes" c'est la part sauvage animale en lui. Mais il veut aussi découvrir le monde, faire partie du monde bourgeois qu'il aime tant critiquer. Sa rencontre avec Hermine va tout changer. C'est alors le début du roman initiatique. Tout comme Harry, le lecteur fait aussi l'expérience de cette initiation sur la découverte du monde intérieur et extérieur. Il faut plonger sans peur avec Harry et suivre ce chemin initiatique. Cela peut être confus mais à la fin, on y voit plus clair et même si on n'a pas tout compris, qu'on a pas toutes les réponses qu'on attendait alors on peut le relire et lire d'autre oeuvre d'Hermann Hesse je suis sûr qu'on finit toujours par trouver la réponse qu'on attendais. J'ai mentionné plus haut la théorie des mille âmes. Mais je me retrouve partager entre l'envie de vous parler de cette théorie et vous laisser la découvrir par vous même car cette théorie fait partie de l'expérience initiatique. Vous pouvez deviner facilement grâce au nom de quoi parle cette théorie, mais disons simplement que c'est une théorie sur la personnalité. Une théorie à laquelle j'adhère.

Je vous laisse profiter de la plume d'Hermann Hesse et de cette belle histoire avec ces quelques citations qui donne un léger aperçu de l'oeuvre :

« La solitude est synonyme d'indépendance (...). Elle était glaciale, oh oui, mais elle était également paisible, merveilleusement paisible et immense, comme l'espace froid et paisible dans lequel gravitent les astres. »

« Au fond, il est plus noble et beau d'être vaincu et abattu par la vie que par soi-même. »


« Je sens brûler en moi un désir sauvage d'éprouver des sentiments intenses, des sensations ; une rage contre cette existence en demi-teinte, plate, uniforme et stérile »


« La folie, au sens élevé du terme, est le fondement de toute sagesse »


« Il plongea totalement en lui-même et parut, l'espace de dix bonnes minutes, absorbé avec un tel bonheur dans des rêveries agréables que je fis plus attention à lui qu'à la musique »




Bonne lecture ! 


Maeva



lundi 23 mars 2020

Entre mes mains le bonheur se faufile - Agnès Martin-Lugand

Cher lecteur,


"Je savais pertinemment ce que l’on attendait de moi ; que je sois une petite femme gentille et docile, souriant béatement aux exploits professionnels de son cher et tendre, et bientôt une mère au foyer exemplaire, enchainant les grossesses et accompagnant les sorties scolaires."

Entre mes mains le bonheur se faufile d'Agnès Martin-Lugand est le deuxième livre publié de l’auteur. Et comme son précédent livre Les Gens, la lecture a été passionnante. Je n’ai littéralement pas pu lâcher mon livre encore une fois. On plonge dans l’histoire, on s’attache au personnage et quand on referme le livre on en redemande. 


La vie d’Iris au début du roman est terne, monotone. Elle n’a pas l’air très heureuse. Iris à abandonner sa passion pour faire un métier qui ne lui plaît absolument, elle a épousé Pierre et maintenant son entourage attend d’elle qu’elle devienne une maman et femme au foyer. Elle ne s’épanouit plus. Mais tout change le jour où elle décide de reprendre sa vie en main grâce à une révélation très surprenante. À partir de là Iris se rend à Paris et fait la rencontre de Marthe, son mentor. C'est là que là vie de la jeune femme va changer. 

"Travaille. Existe pour et par toi-même. Ta réussite lui fera comprendre à quel point il a de la chance de t'avoir, et comme par magie, il s'occupera de toi."


En peu de pages l’auteur arrive à faire évoluer ses personnages de façon réaliste et émouvante. L’évolution psychologique des personnages est vraiment bien écrite, ce qui rend la lecture passionnante, d’autant plus que parfois les personnages se révèlent ne pas être ceux qu’on pense qu’ils sont. On rentre facilement dans l’histoire et l’univers des personnages. 
J'ai trouvé que le monde de la couture et de la mode était un univers plutôt bien décrit, ce qui facilite l'entrée dans l'histoire.  Je suis même retomber en enfance: j'ai revue ma grand-mère dans sa pièce à couture sur sa machine à coudre entrain de confectionner quelque chose. Un instant magique. 

Avec cette histoire de mode et de couture on peut se dire qu'on va avoir un personnage superficiel ou pire, mais non Iris n'es ni vaniteuse, ni prétentieuse. La passion du personnage pour la couture est tellement bien écrite qu'on peut se reconnaitre dans le personnage car on peut facilement transposé sa passion pour la couture par une de nos passions à nous, par exemple la lecture. 

Bonne lecture ! 


Maeva

lundi 9 mars 2020

Le vieil homme et la mer - Hemingway

Cher lecteur,

« Si les gens m'entendaient parler seul à haute voix, ils penseraient que je suis fou (...). Mais comme je ne suis pas fou, je m'en fiche. »

        Je vous retrouve aujourd'hui pour vous parler de mon premier Hemingway. Ernest Hemingway est un grand auteur, qui a remporter le prix Nobel, mais surtout un auteur de la littérature américaine incontournable. Alors, bien évidemment, je ne pouvais pas passé à côté.

« Quel bonheur qu'on ne soit pas obligé d'essayer de tuer les étoiles ! »

     C'est peut-être cliché mais j'ai commencé avec une de ses oeuvres les plus connues, celle pour laquelle il a remporté le prix Nobel : Le Vieil Homme et la Mer. Un roman très cours, mais très prenant. Tout le long j'ai eu l'impression d'être à Cuba, avec notre pêcher Santiago (le vieil homme) et de pêcher avec lui. J'ai ressentis avec lui la solitude de la pêche, de la vieillesse, de la vie tout simplement. J'ai eu les mêmes excitations, les mêmes peurs et les mêmes déceptions. J'ai ressentis son inquiétude lors de sa pêche.

« Et il sut qu'aucun homme n'est jamais seul sur la mer. »

    C'est incroyable d'être plongé aussi rapidement dans un monde en si peu de pages. C'est sûrement grâce au style de l'auteur, moderne et sans prétention, qui utilise un langage courant. Son écriture coule de source. Chaque mots, chaque paragraphes s'enchaînent vraiment bien, c'est fluide. J'ai vraiment beaucoup aimé. Mon prochain Hemingway sera probablement Les Aventures de Nick Adams, étant donné que je l'ai déjà dans ma bibliothèque mais j'hésite aussi avec Le soleil se lève aussi. Je ne sais pas encore lequel des deux ce sera mais je ne m'arrêterai pas là car j'ai beaucoup aimé l'auteur.

« On ne devrait pas être seul quand on est vieux. (...) Mais c'est inévitable. »

       Si vous vous demandez encore de quoi parle Le Vieil Homme et la mer. C'est l'histoire d'un vieil homme, Santiago, qui vit à Cuba. Il est pêcheur, mais n'a pas beaucoup de chance dans ce domaine. Il vit seul, mais reçoit souvent la visite d'un jeune homme. Ils partent aussi parfois à la pêche ensemble. Un jour, Santiago décide de partir seul en mer pour plusieurs jours, avec la conviction que cette fois il sera chanceux. Alors commence l'aventure de plusieurs jours de pêche dans une solitude déconcertante, humaine. Et il sera à la fois chanceux et malchanceux.

« Mais l'homme n'est pas fait pour être vaincu, dit-il. L'homme peut être détruit mais pas vaincu. »

Je laisse le mot de la fin à Hemingway : 

« (...) tout le monde tue tout le monde d'une façon ou d'une autre. »



Bonne lecture ! 




Maeva

lundi 2 mars 2020

La part manquante - Christian Bobin

Cher lecteur,
«Les mots étaient lumière. On n'a pas su brûler la lumière. »

      Retournons au 4 décembre 2019. Il est 21h, et je m'installe confortablement derrière mon ordinateur pour regarder l'émission La Grande Librairie, sur France 5. L'émission est consacrée entièrement à Christian Bobin, un auteur que je ne connaissais pas. Mais j'ai été transporté par les paroles de l'auteur. À la fin de l'émission je n'ai plus qu'une idée en tête lire au moins un livre de cet écrivain, et ça avant la fin de l'année.

«Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour. »

      Quelques semaines plus tard je lisais La part manquante, un petit livre de 99 pages, qui comprend 11 histoires. Ce n'est pas des nouvelles, ni des poèmes. C'est un entre deux. Beau et poétique. Et philosophique aussi. Mais d'une philosophie ni barbante, ni incompréhensible. C'est des idées qu'il ne développe pas comme des philosophe car ce n'est pas un livre de philosophie. Mais plutôt comme un poète qui développe des idées philosophique. C'est beau et ça fait réfléchir.

«On lit avec ce qu'on est. On lit ce qu'on est. Lire c'est s'apprendre soi-même à la maternelle du sang, c'est apprendre qui l'on est d'une connaissance inoubliable, par soi seul inventée. »

      Un petit livre qui aurait pu être lu rapidement, mais pour lequel j'ai vraiment pris mon temps, ne voulant pas précipiter ma lecture. J'ai lu et relu encore certaines phrases, certains paragraphes. La beauté des mots, la simplicité de l'histoire parfois. J'ai savouré chaque mots, chaque phrase, chaque histoire. J'ai encore du mal à réaliser que j'ai lu un livre aussi beau, une écriture aussi touchante. J'ai été transporté, tellement, que j'ai du mal à vous en parler. Je ne peux que vous le recommander. Je partage quand même avec vous des citations juste en dessous, pour que vous découvriez la beauté de ce livre. Ce sera toujours plus parlant et touchant que tous les mots que j'écrirai sur le livre lui-même.


«Les solitaires aimantent le regard. On ne peut pas ne pas les voir. Ils emmènent sur eux la plus grande séduction. Ils appellent la plus claire attention, celle qui va à celui qui s'absente devant vous. »

«Si totalement brûlée d'amour qu'elle en est lumineuse, et que son visage suffit à éclairer le restant de votre journée, tout ce temps à tuer avant le train à prendre, avant le jour de votre mort. »

«La lecture c'est la vie sans contraire, c'est la vie épargnée. On lit sous les draps, on lit sous le jour, c'est comme une résistance, une lecture clandestine, une lecture en plein vent. »


«Vous êtes seul mais vous n'êtes pas seul dans votre solitude. Vous êtes en proie à la pensée errante. C'est une pensée qui ne sait pas ce qu'elle pense. »

Vous pourrez retrouver des articles sur l'auteur au court de l'année, car j'ai récemment acquis d'autres livres de l'auteur que j'ai vraiment hâte de lire.








Bonne lecture ! 

Maeva