Cher lecteur,
«Les mots étaient lumière. On n'a pas su brûler la lumière. » Retournons au 4 décembre 2019. Il est 21h, et je m'installe confortablement derrière mon ordinateur pour regarder l'émission La Grande Librairie, sur France 5. L'émission est consacrée entièrement à Christian Bobin, un auteur que je ne connaissais pas. Mais j'ai été transporté par les paroles de l'auteur. À la fin de l'émission je n'ai plus qu'une idée en tête lire au moins un livre de cet écrivain, et ça avant la fin de l'année.
«Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour. »
Quelques semaines plus tard je lisais La part manquante, un petit livre de 99 pages, qui comprend 11 histoires. Ce n'est pas des nouvelles, ni des poèmes. C'est un entre deux. Beau et poétique. Et philosophique aussi. Mais d'une philosophie ni barbante, ni incompréhensible. C'est des idées qu'il ne développe pas comme des philosophe car ce n'est pas un livre de philosophie. Mais plutôt comme un poète qui développe des idées philosophique. C'est beau et ça fait réfléchir.
«On lit avec ce qu'on est. On lit ce qu'on est. Lire c'est s'apprendre soi-même à la maternelle du sang, c'est apprendre qui l'on est d'une connaissance inoubliable, par soi seul inventée. »
Un petit livre qui aurait pu être lu rapidement, mais pour lequel j'ai vraiment pris mon temps, ne voulant pas précipiter ma lecture. J'ai lu et relu encore certaines phrases, certains paragraphes. La beauté des mots, la simplicité de l'histoire parfois. J'ai savouré chaque mots, chaque phrase, chaque histoire. J'ai encore du mal à réaliser que j'ai lu un livre aussi beau, une écriture aussi touchante. J'ai été transporté, tellement, que j'ai du mal à vous en parler. Je ne peux que vous le recommander. Je partage quand même avec vous des citations juste en dessous, pour que vous découvriez la beauté de ce livre. Ce sera toujours plus parlant et touchant que tous les mots que j'écrirai sur le livre lui-même.
«Les solitaires aimantent le regard. On ne peut pas ne pas les voir. Ils emmènent sur eux la plus grande séduction. Ils appellent la plus claire attention, celle qui va à celui qui s'absente devant vous. »
«Si totalement brûlée d'amour qu'elle en est lumineuse, et que son visage suffit à éclairer le restant de votre journée, tout ce temps à tuer avant le train à prendre, avant le jour de votre mort. »
«La lecture c'est la vie sans contraire, c'est la vie épargnée. On lit sous les draps, on lit sous le jour, c'est comme une résistance, une lecture clandestine, une lecture en plein vent. »
«Vous êtes seul mais vous n'êtes pas seul dans votre solitude. Vous êtes en proie à la pensée errante. C'est une pensée qui ne sait pas ce qu'elle pense. »
Vous pourrez retrouver des articles sur l'auteur au court de l'année, car j'ai récemment acquis d'autres livres de l'auteur que j'ai vraiment hâte de lire.
Bonne lecture !
Maeva
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