lundi 10 février 2020

Le Nom du Vent - Patrick Rothfuss

Cher lecteur,



      C'est de la Fantasy aujourd'hui dont il sera question. Un genre que j'apprécie beaucoup, mais dont je parle peu car je ne sais pas trop comment vous en parler. Je tente de changer mes habitudes car il serait extrêmement dommage de ne pas vous parler de cette série absolument génialissime, incroyablement fantastique. Le nom de cette série : Chronique du tueur de roi. Mais plus généralement connu sous le nom : Le Nom du Vent, titre du premier tome. 

«Mais nous sommes tous prisonniers de nos habitudes. Rien de plus facile que de rester dans l’ornière que l’on connaît trop bien parce qu’on l’a creusée soi-même.»

      À première vu, ce premier tome est effrayant. C'est un gros pavé de 782 pages (en grand format), publié aux éditions Bragelonne. Alors ça peut être un peu intimidant à lire, mais il faut être courageux et le lire car sinon on passe à côté d'une incroyable histoire. Et si ça peut vous rassurer il ne m'a fallu qu'une semaine à le lire, alors qu'en général c'est le genre de livre qui me prend une éternité à lire. 

      Pour savoir de quoi parle le livre le mieux c'est de lire la quatrième de couverture : 
J'ai libéré des princesses, j'ai incendié la ville de Trebon. J'ai suivi des pistes au clair de lune que personne n'ose évoquer durant le jour. J'ai conversé avec les dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels.
J'ai été exclu de l'Université à un âge où l'on est encore trop jeune pour y entrer. J'y étais allé pour apprendre la magie, celle dont on parle dans les histoires.
Je voulais apprendre le nom du vent.
Mon nom est Kvothe.
Vous avez du entendre parler de moi.

       J'aime beaucoup cette description car elle en dit beaucoup sur l'histoire une fois qu'on la lu, mais avant ça elle est pleine de mystère et très amusante, je trouve que ça donne vraiment envie de le lire. Mais si cela ne vous a pas encore convaincu de lire le livre alors à mon tour d'essayer de vous convaincre. 

«C’était une de ces merveilleuses journées d’automne qui abondent dans les histoires mais qui sont si rares dans la réalité. »

Illustration de Marc Simonetti
        D'abord l'univers. il est rafraichissant de nouveauté et super bien développé. Que ce soit les différentes langues parlées, les unités de mesures, les différentes monnaies. C'est un univers très complexes et bien développé. Même si parfois c'est un peu perturbant toutes ces nouveautés. Cependant on s'y habitude très vite et la lecture devient plus plaisante. Et ce qui facilite la lecture c'est les descriptions qui sont très belles. Les deux éléments s'enchaînent très bien ce qui donne un bon rythme de lecture je trouve. 

«Le jour où l’on pense à l’avenir est celui où l’on abandonne l’enfance.»

        En plus d'avoir un univers complexe bien développé, la magie est incroyablement géniale. J'aimerais vraiment développé le sujet mais ce serait vous gâcher des éléments de l'histoire, alors je vais simplement vous dire que ce n'est pas de la magie ordinaire. Et que celle-ci est très ... exaltante à découvrir, car elle est vraiment bien expliquée, au point qu'on a l'impression d'apprendre avec le personnage. 

«Dans ma poitrine, mon coeur jouait à la balançoire, m’emportant très haut avant de plonger de nouveau. »

      De plus, l'auteur est un génie du récit. La construction et le développement de l'histoire est parfaite. Il maîtrise vraiment bien toutes les règles du récit et il sait très bien jouer avec. Et l'humour aussi est super. On rit, on pleur et on ressent plein d'autre émotions tellement c'est bien écrit.  On n'a pas envie de lâcher le livre, et c'est comme ça qu'on le finit vite. On ne voit plus le nombre de pages. On se plonge complètent dans l'univers et quand on doit le quitter on se sent un peu triste.

Illustration de Marc Simonetti
         Je vous parlais un peu plus haut des passages descriptifs, et j'aimerais insister sur ce point. Il y a vraiment des passages sublimes. Un élément important de l'histoire c'est la musique, et c'est plutôt difficile de faire ressentir et entendre des musiques, inventées de surcroit, à des lecteurs. Tout faire ressentir par l'écrit. Mais l'auteur y ait très bien arrivé. Une de mes scènes préférées, peut être même ma scène préférée, est une scène musicale. Une scène magnifique, dont je ne peux malheureusement pas parler en détails, cependant je peux vous donner quelques indices pour savoir de quelle scène il s'agit. La scène concerne un Luth, Kvothe et un public. (Chapitre 54) C'est une scène magnifique, intense, pleine d'émotions. On ressent tout, on entend la musique. J'aime énormément cette scène. 

«C’est comme si tout le monde se racontait une histoire dans sa tête à son propre sujet. Tout le temps. En permanence. Cette histoire fait de vous ce que vous êtes. Chacun se construit d’après cette histoire. »

      Et pour ce qui est des personnages. Ils sont aussi bien construit. Je dirais qu'il y a deux personnages vraiment intéressant, en tout cas que j'aime beaucoup. Leurs noms : Elodin et Auri. Deux personnages intrigants, hors normes, un peu fou et excentrique pour l'un et vraiment mystérieuse et unique pour l'autre. 
Pour ce qui est du personnage principale Kvothe, il replis tous les critères du personnage principale. C'est vraiment un très bon personnage principale. Il est drôle, il évolue et apprend, il est aussi très sûr de lui. Et il a beaucoup de capacités, des capacités très développés dans plusieurs domaines, comme celui de la musique, de la comédie ou encore dans les études.  Il y a aussi de bons méchants, des personnages vraiment détestable. 


     Tout ce qui me reste à faire pour vous convaincre c'est de partager quelques citations, alors en voilà quelques unes : 

«C’était comme si nous étions assis au milieu d’une mer d’étoiles. Nous avons parlé durant des heures, jusque tard dans la nuit. (…) Je voulais lui prendre la main, lui caresser la joue du bout des doigts. (….) Nous avons gardé le silence. J’ai fermé les yeux. La savoir si proche de moi était la sensation la plus douce et la plus poignante que j’aie jamais connue. »

«J’ai retrouvé ce que j’avais éprouvé au cours de cette tiède nuit d’été que nous avions passée ensemble. Nous avons parlé de tout et de rien, et, pendant tout ce temps, je pouvais à peine respirer de la sentir si proche, de la voir se mouvoir et d’entendre sa voix sous le ciel étoilé. »

«Les mots sont les ombres pâlies de noms oubliés. De même que les noms, les mots ont aussi un pouvoir. Les mots peuvent allumer des incendies dans l’esprit des hommes. Les mots peuvent tirer les larmes des coeurs les plus endurcis. Il y a les sept mots qui rendront une femme amoureuse de toi. Il y a les dix mots qui réduiront à néant la volonté d’un homme fort. Mais un mot n’est rien d’autre que la peinture d’un feu. Un nom, c’est le feu lui-même.»



Bonne lecture ! 

Maeva

P.S : les deux illustrations sont de Marc Simonetti, un super illustrateur français. Il a illustré les couvertures des éditions française des livres de Patrick Rothfuss. Et pour l'édition collector, sortie en novembre dernier aux éditions Bragelonne, il a fait quelques illustrations magnifiques. 


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